Très récemment, j’ai été confronté à un problème plutôt rare, connaitre les débits maximums de poteaux incendie, au lieu de chercher à s’assurer que le couple débit/pression résiduelle minimum est respecté.
Du coup je me suis trouvé un peu dépourvu avec Epanet pour faire ces simulations.
- Un modèle Epanet du réseau
- Des fiches d’essai des PI, comportant 2 mesures :
- La pression statique à débit nul
- Le débit D1 à une pression résiduelle P1
Je pars du principe que mon modèle m’est utile à des vérifications et des prospections, mais que je dois privilégier les mesures réelles
L’aide de la version française d’Epanet dit ceci :
Comment puis-je analyser les conditions d’écoulement en un nœud particulier en cas d’incendie?
Pour déterminer la pression disponible dans un certain nœud dans le cas de demande supplémentaire due à un incendie, ajoutez le débit demandé à la demande normale, exécutez une simulation, et notez la pression résultante au nœud.
Pour déterminer le débit maximum disponible à cette pression particulière, choisissez un coefficient de décharge de l’orifice très élevé (par exemple 100 fois le débit maximum prévu) et ajoutez la pression requise à son altitude (si vous utilisez des unités américaines, multipliez par 2,3, car 1 psi = 2,3 pieds). Après exécution de l’analyse, le débit disponible pour combattre l’incendie est égal à la demande réelle fournit par le nœud moins la consommation qui lui était assignée.
Franchement, je n’ai pas tout compris, et je ne vois pas trop l’intérêt par rapport à la méthode bourrin, augmenter la demande jusqu’à obtenir une Pr de 0
Ci-dessous un lien vers une excellente étude Luxembourgeoise
https://p3.storage.canalblog.com/36/56/324627/122236911.pdf
Qui permet de prédire le comportement d’un réseau à partir d’une série de mesures, en déterminant un polynôme d’ajustement du second degré.
L’étude est de grande qualité, mais je ne dispose pas d’une série de mesures : simplement de 2 mesures :
Ps à D=0, et P1 à débit D1
Par contre je note ceci :
Sachant que le réseau se comporte comme une canalisation équivalente avec une relation parabolique entre le débit acheminé et les pertes de charge résultantes, ces mesures permettent de déterminer un polynôme d’ajustement du second degré décrivant la relation entre la pression dynamique au droit de l’hydrant et le débit de l’eau prélevée sur celui-ci :
P(q) = C - A · q² - B · q
Je continue ma recherche, et je tombe sur la formule qu’il me faut :

https://www.forum-pompier.com/sujet39747-60.html
Je remarque que la dernière question, postée le: 02 Fév 2017
Je redonne vie au sujet.
Est ce que quelqu'un sait d'où sort cette formule:
Débit max = Débit actuel x racine carrée (Pstatique / Pression consommée).
N’a pas trouvé de réponse.
Malgré des recherches dans tous mes sites de référence, dans le Lancastre, dans le Muller, je ne trouve pas.
Par contre, je fais des simulations avec Epanet, et cette formule semble très bien fonctionner dans mon cas.
Reste à la valider.
Les maths, c’est loin pour moi.
Je vois bien la ressemblance entre les formules P(d) et de Dmax
J’essaye sans succès de déterminer moi-même les coefficients a, b et c, mais une fois le problème posé, je constate que je ne sais plus le résoudre !
- Ma fille à la rescousse
Du coup j’envoie le problème à ma fille, qui achèvera de m’humilier en le résolvant pendant la coupure déjeuné.
Comme j’ai eu du mal à tout comprendre, j’ai ajouté des étapes pour les matheux fossiles comme moi.
Avec
Ps = pression statique, P0 sur la figure
D = débit mesuré sur la fiche, D1 sur la figure
Pr = pression résiduelle au débit D, P1 sur la figure
Dm = débit maximum théorique
Résultat :
- Limites de la méthode
Bien sûr, avec 2 points de mesure, il est assez illusoire de prédire n’importe quelle courbe.
Pour le débit des PI, les fiches dont on dispose affichent en général un débit conséquent, centré dans la courbe, donc l’approximation peut être de bonne qualité.
Mais il serait dangereux d’extrapoler à partir d’une mesure située dans les extrêmes de l’abscisse « débit » de la courbe. (Soit trop proche du débit mini, soit du débit maxi)
Concrètement, une pression de plus de 80 % de la pression statique, ou au contraire de moins de 20%, indiquent que la mesure est située dans un secteur ou la tangente de la courbe accroit l’incertitude.
Il faut donc insister sur le fait que cette méthode reste une approximation, basé sur une forme de courbe présumée.
- Autre lien intéressant :
Qui précise les notions de pressions, car dans la norme NF S62-200, le concept de mesure « dynamique », lorsque le PI débite, entretient la confusion sur le type de pression mesurée : la Pression mesurée n’est pas dynamique, mais résiduelle.